Carte Postale 21e Congrès Eucharistique MONTRÉAL Québec Canada 1910


On this postcard of the 21st Eucharistic Congress held in Montréal in 1910, the  Carillon-Sacré-Cœur , adopted as the national flag of French Canadians in 1903, is seen in lower right accompanying other national flags, for instance, that of the United States above and, in lower left, the Canadian Red Ensign adopted by popular consensus as the national flag of Canada shortly after Confederation. The medallion portraits are, on the upper left, Pope Pius X accompanied by the flag of the Papal States adopted as the flag of Vatican City State in 1929; on the right, Cardinal Vincenzo Vannutelli, president of the congress and papal legate; in the lower part, Mgr Paul Bruchési, Archbishop of Montreal and organizer of the congress. The mottos  Instaurare Omnia in Christo  and In Domino Confido  are those of Pius X and Archbishop Bruchési respectively. The inscription  Adveniat Regnum Tuum  at the top is from the Lord's Prayer. Printed by Imprimerie du Messenger, Montreal, Canada. 


Le congrès eucharistique de Montréal est un rassemblement religieux catholique canadien tenu du 6 au 11 septembre 1910 à l'initiative du archevêque de Montréal, Mgr Louis-Joseph-Napoléon-Paul Bruchési. Ce congrès eucharistique international, dont le motif était d'adorer l'Eucharistie et d'évangéliser, est le premier à avoir lieu en terre d'Amérique. Il s'agit alors du XXIe congrès à avoir lieu depuis la fondation de cette institution par Mgr de Ségur en 1881. Le pape Pie X y envoie son légat Vincenzo Vannutelli pour assister aux célébrations. Mgr Louis-Philippe-Adélard Langevin obtient la bénédiction par le légat du drapeau de Carillon qui porte à ce moment les emblèmes du drapeau du Sacré-Cœur. C'est au cours de ce congrès que Henri Bourassa donna sa célèbre réplique au cardinal Bourne de Westminster (Londres) qui réclame l'utilisation de la langue anglaise par les catholiques du Canada: "Je ne veux pas par un nationalisme étroit dire ce qui serait le contraire de ma pensée, et ne dites pas, mes frères, ne dites pas, mes compatriotes, que l'Église catholique doit être française au Canada; non; mais dites avec moi que la meilleure sauvegarde de la conservation de la foi chez trois millions de catholiques d'Amérique, qui furent les premiers apôtres de la chrétienneté en Amérique, que la meilleure garantie de cette foi est la conservation de l'idiome dans lequel, pendant trois cents ans, ils ont adoré le Christ." Puis, il conclut : "que l'on se garde avec soin d'éteindre ce foyer intense de lumière, qui éclaire tout un continent depuis trois siècles". Selon certains témoins, la foule est remplie d'enthousiasme devant ces paroles et le légat vient serrer la main de Bourassa.